A l'occasion de cette journée de sensibilisation Santé publique France a présenté les résultats 2017 de l'enquête sur les connaissances et perceptions des risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse. Réalisée en mai dernier auprès de plus de mille personnes de plus de 15 ans, cette enquête montre "une meilleure connaissance du message zéro alcool", il s'agit là d'une prise de conscience encourageante, cependant trop de Français minimisent encore l’impact d’une consommation faible ou ponctuelle d’alcool sur la santé des enfants à naître.

Les effets néfastes de l'alcool sur la santé de l'enfant, tels les retards de croissance, les anomalies physiques ou encore les troubles de la mémoire, sont également mieux connus, mais les chiffres restent alarmants : presque un quart des femmes continuent de consommer des boissons alcoolisées pendant leur grossesse et environ 8.000 enfants naissent chaque année avec le cerveau lésé par l'alcool. Parmi eux plus de 800 présentent un SAF, la forme d'atteinte la plus grave de l'exposition prénatale à l'alcool.

On estime à plus de 600 000 personnes souffrant de TCAF (troubles causés par l'alcoolisation foetale) non dépistées. Il s'agit de la cause non génétique la plus fréquente de troubles cognitifs et comportementaux et surtout d'inadaptation sociale.

Tout au long de la journée des spécialistes ont échangé et réfléchi sur la manière de travailler ensemble pour une prévention efficace, un diagnostic et une prise en charge adaptée à chaque personne. Deux témoignages de jeunes femmes atteintes de SAF ont illustré la table ronde sur le parcours des enfants mais aussi des adultes montrant ainsi la nécessité d'un accompagnement tout au long de la vie.

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