Il apparaît d’abord que la perception de la violence ne se comprend qu’au travers du passé social et familial des interviewés. D’autre part, certaines violences se logent dans les interactions entre les jeunes et les acteurs institutionnels ou avec leurs pairs, en particulier dans des situations de huisclos, rendant leur dénonciation difficile. Si les violences entre jeunes et adultes semblent particulièrement prégnantes dans certaines familles d’accueil, les violences entre pairs sont plus fréquemment dénoncées dans les établissements de la protection de l’enfance comme les foyers. Par ailleurs, les orientations des politiques publiques et le manque de moyens alloués à la protection de l’enfance sont eux-mêmes à l’origine de violences. Certains moments apparaissent particulièrement critiques du point de vue des jeunes : l’entrée en placement, les changements de lieux de prise en charge et la sortie de l’ASE.

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