La première journée était consacrée à la thématique « La laïcité et la religion dans la construction identitaire de l’adolescent » et le « le radicalisme islamiste auprès des jeunes ». Après une introduction présentée par Marie-Pierre Hourcade, présidente de l’AFMJF, Samir Amghar, sociologue et chercheur à l’université de Bruxelles,  s’est interrogé de savoir si la radicalisation était un phénomène de jeunesse. S’en est suivi l’intervention de Dominique Thomas, chercheur et consultant pour la direction des Affaires stratégiques du ministère de la défense, centrée sur le discours radicaliste et ses vecteurs.

L’après midi était axée sur les nouveaux enjeux judiciaires et les regards croisés sur la complexité du phénomène. Une première table rond animée par Thierry Baranger, président du TPE de Paris, s’est tenue autour des intervention de Laurent Bonelli, maitre de conférence en science politique à l’Université Paris Ouest Nanterre, et de Fethi Bensslama, professeur en psychopathologie clinique à l’Université Pars Diderot. Catherine Sultan, directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) est intervenue pour présenter le plan d’action de la PJJ sur la radicalisation avec notamment la mise en place de référents laïcité et citoyenneté dans chaque direction territorial ainsi qu’un référent national. Des échanges autours de témoignages et de pistes de travail s’en sont suivis autours d’interventions d’éducateurs de la PJJ.

La matinée du 5 juin a été consacrée  à « la justice et la société civile » autour des interventions d’ Emilie Petit du Forum français pour la Sécurité urbaine, de Jean-Pierre Andrieu, ancien délégué à la mission interministérielle pour l’insertion professionnelle des jeunes, Hibat Tabib, responsable de l’AFPAD (Association pour la formation, la prévention et l'accès au droit) de Pierrefitte-sur-Seine, Julie Fergane, substitut des mineurs à Mulhouse, et Paul Quin, adjoint au maire de Mulhouse chargé de la sécurité et de la tranquillité publique, pour illustrer les enjeux et les partenariats possibles entre les différentes instances en charge de ces problématiques, avec un versant préventif privilégié. Madame le Garde des Sceaux est intervenue pour faire un point d’étape sur l’avancement du projet de réforme de l’ordonnance de 1945. Une motion a été votée par les membres de l’AFMJF réclamant le vote de la réforme.